Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH, ex AVS) sont essentiels au développement de l’enfant handicapé. Mais trop en faire peut aussi se révéler contre-productif. Petit détour du côté de l’idéal…
Une collaboration entre la famille, l’enseignant et le directeur d’école est primordiale, dès le départ. Elle va permettre de définir le rôle précis de l’accompagnant : aide aux apprentissages ? Accompagnement dans la vie quotidienne ? Mise en relations sociales ? En fonction des missions confiées sous la responsabilité hiérarchique du professeur, l’AESH (ex AVS) saura quand elle doit laisser l’enfant évoluer seul et quand il est préférable d’intervenir. Par exemple, si son rôle est majoritairement dédié à l’apprentissage, elle prendra plus de distance lors de temps de repas et de récréation.
La présence d’un deuxième adulte (en plus de l’enseignant) dans la classe, ça se prépare. L’accompagnant doit donc trouver sa place, sans gêner le bon déroulement du cours. Ainsi, il ne doit pas empêcher la lecture du tableau par les autres élèves. Ou représenter un obstacle visuel entre l’enseignant et les enfants. À l’inverse, il ne faut pas qu’il se contente d’un bout de bureau ou qu’il soit exilé dans un coin. Bien positionné, il sera disponible pour votre enfant handicapé, tout en le laissant évoluer.
Pourquoi mon copain a le droit d’être aidé par un grand et pas moi ? C’est qui cette dame qui reste toujours à côté de ma copine ? Les élèves, dès leur plus jeune âge, vont forcément avoir des questions sur le rôle de l’AESH. Expliquer, c’est éviter les incompréhensions. C’est aussi mieux intégrer l'enfant au reste du groupe. Rendre la présence de l’AESH légitime, c’est empêcher qu’elle soit perçue comme une injustice pour ceux qui n’en ont pas.
Interroger les habitudes pour voir comment évoluer est indispensable. Une analyse régulière de ce qui est fait permet de faire varier la présence de l’accompagnant en fonction des besoins de l’enfant handicapé.
Connaître la réponse et voir l’enfant qui n’y parvient pas, c’est frustrant. Au bout d’un moment, l’adulte va avoir tendance à faire à sa place. C’est là qu’une certaine retenue sera nécessaire : l’enfant a le temps d’apprendre et réaliser pour son compte ne lui sera pas bénéfique. L’accompagnant doit donc canaliser son envie d’aider pour laisser l'enfant évoluer à son rythme. S’il n’y arrive pas, c’est peut-être aussi parce que l’exercice est mal expliqué. L’AESH doit alors se remettre en cause pour mieux transmettre les consignes.
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