Votre enfant a des difficultés pour compter, même avec de petits chiffres, ou pour suivre un raisonnement logique. Il est peut-être dyscalculique. Que faire contre les troubles dyscalculiques et quelles solutions existent pour minimiser sa dyscalculie ?
Est-il nul en maths ? Chez les élèves avec troubles dys, on distingue plusieurs types de troubles dyscalculiques. D’abord, des problèmes de traitement numérique, par exemple des difficultés à lire et à écrire les nombres, à prendre en compte les zéros ou encore à transcoder en chiffres des nombres écrits en lettres, et inversement. Si votre enfant éprouve de grandes difficultés à mémoriser ses tables de multiplication, il souffre peut-être de dyscalculie amnésique : il est incapable de mémoriser les faits numériques.
Il est également fréquent de rencontrer des problèmes de logique. Il sait compter, mais n’arrive pas à passer à l’addition. C’est la dyscalculie procédurale. Certains enfants avec un trouble du langage, parfois léger et encore non détecté, auront du mal à comprendre l’énoncé d’un problème. Des troubles d’ordre visuospatial sont également courants et affectent la géométrie. Bien entendu, l’association de deux ou de plusieurs troubles dyscalculiques est possible.
Les différentes évaluations de votre enfant doivent faire l’objet d’une synthèse. Qui peut la réaliser ? Les réseaux d’aides spécialisées (Rased), si vous en avez encore un près de chez vous, pourront sans doute vous aider. Sinon, le neuropsychologue semble le mieux placé. La première chose à déterminer est :
L’apprentissage mathématique est une longue succession d’étapes. Les enseignants et les rééducateurs les connaissent et pourront les disséquer pour l'aider à les franchir les unes après les autres, à son rythme. Des outils pour contourner les troubles sont également utilisés : calculettes, tableaux de nombres, logiciels spécifiques (trousse GéoTracé, GéoLabo, Cabrilog, etc.).
Comment trouver le bon accompagnement ? Une fois le diagnostic de dyscalculie établi, peut-être qu’une attention particulière et une notation différenciée favoriseront la relation de l’enseignant à votre enfant dans son apprentissage mathématique spécifique. Évidemment, un enseignant chargé d’une classe de vingt-cinq ou trente élèves aura peu de temps pour l'accompagner efficacement. Les soucis de traitement numérique sont en général bien rééduqués par l’orthophoniste ou le neuropsychologue. Ceux-ci pourront conseiller des outils informatiques pour travailler les écueils d’ordre visuospatial. Les aspects logiques et mémoriels sont difficiles à compenser ; les conséquences se font sentir lors des résolutions de problèmes, notamment au collège.
Mettre la pression, exiger des devoirs rapidement faits ou refaits, imposer une mémorisation peuvent générer des situations conflictuelles. Les mathématiques seront associées à de la souffrance, et l’estime de soi sera mise à mal. Comment solliciter mémoire et compréhension tout en mettant votre enfant en situation de réussite ? L’accompagnement construit dans les tâches du quotidien porte ses fruits sur le long terme. Vous pouvez conduire en expliquant vos gestes : « Je vais bientôt tourner, alors je mets mon clignotant. » Mettre la table, cuisiner sont des occupations où l'intégrer — pas constamment non plus ! — dans le raisonnement et la pratique de la planification. Selon ses possibilités, il pourra apporter autant de verres qu’il y a d’assiettes ou encore aller chercher en une fois toutes les fourchettes nécessaires. Parler avec lui, construire et reconstruire l’histoire des tâches qu’il a menées à bien, dont il perçoit le sens. Ancrer les nombres dans le quotidien : une main mais cinq doigts, 2 € mais une pièce… Autant de comptines à inventer pour et par lui.
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