Quel âge ont ces jeunes aidants ? Quels types d’aides apportent-ils à leur parent malade ou handicapé ? Quelle est la répercussion de ce rôle dans leur vie au quotidien ? On fait le point sur la question des jeunes aidants en France avec des données chiffrées et leur analyse.
40 % des jeunes aidants interrogés sont âgés de 20 ans ou moins et notamment 13 % ont entre 13-16 ans
L’âge déclaré de début d’aide :
5h : c’est le temps donné par la majorité des jeunes aidants par semaine
Par rapport à leur quotidien 31 % se sentent dépassés
Une aide multiple
(Sources : Enquête Novartis-Ipsos « Qui sont les jeunes aidants aujourd’hui en France ? » Novartis – Ipsos, 2017. Assaf et al., 2016 ; Stamatopoulos, 2015)
Les jeunes aidants ont entre 7 et 25 ans (l’âge déclaré de début d’aide peut parfois même s’enraciner tôt dans l’enfance). Ils sont aidants au quotidien d’un proche atteint d’une pathologie grave, d’une maladie dégénérative, d’un handicap ou encore de troubles psychiatriques.
Ils apportent 3 catégories d’aide :
Sur les effets négatifs de l’aidance jeunesse, plus de 60 % des enfants évoquent des troubles du sommeil, de la vigilance, ou encore de la concentration. Plus que leurs pairs, ils sont davantage sujet à des difficultés scolaires, des absentéismes, voire du décrochage scolaire. Ce qui joue aussi sur l’aspect somatique : ce sont des enfants qui se disent fatigués, souffrant de lombalgies ou encore de troubles musculo-squelettiques.
Néanmoins, Françoise Ellien relève que « ces expériences de la vie font de ces jeunes des personnes plus matures que leurs frères, avec une plus grande capacité à évaluer et à analyser les choses, avec une résilience supérieure aux autres enfants. Et même si ce n’est pas une aide choisie mais subie, et qu’ils ne peuvent faire autrement, ils le font avec naturel ».
Françoise Ellien se réfère à une étude anglo-saxone sur les aidants en cancérologie : « On apprend que même si on permet aux aidants de monter en compétences techniques en leur proposant des formations (prévention d’escarre, comment aspirer quelqu’un avec un cancer du poumon…), cela n’a aucune incidence sur leur charge et leur détresse mentale, ils ne seront pas plus soulagés moralement, donc on peut imaginer une conclusion équivalente chez les jeunes en pleine scolarité ou études supérieures ». Cela met, selon elle, le doigt sur une défaillance du système de santé.
Sources :
L’enquête Novartis-Ipsos, Enquête « Qui sont les jeunes aidants aujourd’hui en France ? » Novartis – Ipsos (Etude de 2017) proximologie.com/recherche/les-proches-face-a-la-maladie/jeunes-aidants/
ipsos.com/fr-fr/qui-sont-les-jeunes-aidants-aujourdhui-en-France
Assaf et al., 2016 ; Stamatopoulos, 2015
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