La Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, a indiqué sur Twitter lundi soir qu’elle avait dû rappeler les forces de police à l’ordre. En cause ? Plusieurs verbalisations de personnes handicapées alors qu’elles bénéficient de règles plus souples de sortie durant ce confinement.
Avec le confinement en place depuis plus de quatre semaines en France, et prolongé au moins jusqu’au 11 mai depuis lundi soir, les règles de sorties sont très strictes. Et doivent se limiter à des courses de première nécessité, un court jogging ou encore des déplacements pour s’occuper de personnes fragiles.
Les personnes les plus vulnérables, justement, bénéficient de conditions d’assouplissements de ces règles. Elles ne sont ainsi pas tenues de se déplacer dans la limite de temps d’une heure ou se limiter à un km du domicile. Des règles pas forcément connues lors des contrôles et qui ont apparemment valu à plusieurs personnes en situation de handicap d’être verbalisées ces derniers jours. Et ce alors qu’elles étaient parfaitement dans leur droit.
« Je reçois des témoignages de personnes en situation de handicap verbalisées lors de sorties faisant l’objet d’une mesure dérogatoire, s’est donc émue Sophie Cluzel sur le célèbre réseau social Twitter lundi 13 avril au soir, ajoutant : « Je demande aux forces de l’ordre, dont je salue l’engagement, de respecter cet assouplissement des sorties ». Le rappel de cette règle est en effet essentiel pour permettre aux personnes en situation de handicap de continuer à jouir de ce « petit avantage » par rapport au reste de la population.
Le site du secrétariat d’État chargé des personnes handicapées est en effet très clair et stipule, concernant les personnes en situation de handicap que « leurs sorties, soit seules soit accompagnées, en voiture ou non, ne sont pas limitées à 1 h, ni contraintes à 1 km du domicile -pour permettre notamment d’aller dans un lieu de dépaysement-, ni régulées dans leur fréquence et leur objet, » Et d’ajouter que cela est valable « dès lors que la personne ou son accompagnant justifie aux forces de l’ordre d’un document attestant de la situation particulière de handicap. » Cette mesure est en vigueur depuis le 2 avril dernier, lorsque les conditions de sorties ont été assouplies.
Sources utilisés : Vosges Matin, Twitter
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