Quel sport pour épileptique ? La natation ou l’escalade sont des sports rarement proposés aux enfants épileptiques, notamment en établissement. Ils ne sont pourtant pas plus dangereux que d’autres pour son enfant handicapé avec crise d’épilepsie et traitements antiépileptiques, à condition de prendre les précautions qui s’imposent.
Les crises d’épilepsie durant l’effort sont rares. Attention cependant au manque de sommeil, à la déshydratation, à l’hypothermie – surtout si votre enfant handicapé suit un traitement médical. Demandez à son médecin s’il peut être nécessaire d’ajuster celui-ci car les traitements antiépileptiques peuvent diminuer la concentration, l’attention, provoquer des troubles de la vision ou avoir des effets sédatifs.
Un bassin où votre enfant épileptique a pied, c’est plus rassurant pour lui et plus pratique pour vous s’il faut le soutenir en cas de crise d’épilepsie. Faites attention aux lumières parfois fortes des piscines ou au soleil dans les yeux si vous êtes en extérieur.
Ne restez pas trop longtemps dans l’eau et demandez à la piscine si le port d’une combinaison de plongée à manches courtes est autorisé, pour qu’il ait moins froid. Protégez votre enfant épileptique des courants d’air, notamment dans les vestiaires.
Une ceinture flottante et des frites en mousse aideront votre enfant handicapé à garder la tête hors de l’eau. Évitez les immersions longues et aidez-le à entrer dans l’eau en douceur. Signalez à la piscine l’épilepsie de votre enfant : les maîtres-nageurs peuvent, dans certains cas, demander le port d’un bonnet de couleur spécifique pour mieux le repérer dans l’eau. Des bouchons spéciaux pour la piscine éviteront à votre enfant d’avoir de l’eau dans les oreilles et diminueront les bruits ambiants.
L’environnement de l’escalade en salle est sécurisé par des matelas au sol et l’encadrement vous aidera en cas de problème. Privilégiez les parois moins hautes, celles utilisées par les enfants et les débutants.
Si vous souhaitez tout de même lui faire tester l’escalade en extérieur, évitez les sites en altitude (fortement déconseillés pour les personnes épileptiques en raison du risque de manque d’oxygène) et demandez à être accompagnés par des professionnels. En passant par exemple par un club de la Fédération française de la montagne et de l’escalade.
En « moulinette », votre enfant handicapé ne risque rien car il sera toujours relié à une corde déjà placée le long de la paroi. Il pourra aussi assurer ses compagnons de cordée avec un système d’assurage autobloquant qui retient le grimpeur en cas de chute, même si l’assureur a lâché la corde !
Un harnais intégral offre un meilleur maintien (jusqu’à 40 kg environ). Le port du casque, habituellement utilisé en extérieur, pourrait le protéger en salle en cas de crise et éviter qu’il se cogne la tête contre des prises.
En savoir plus sur quel sport pour épileptique choisir
« Enfant, épilepsie et activités sportives », document de la ligue francophone belge contre l’épilepsie, 2018
« Sport et épilepsie...impossible ? », une vidéo du youtubeur The Epilepticman, sur Youtube
Epilepsie et sport, IRBMS
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