Chaque année, plusieurs centaines d'adultes, atteints d’autisme ou d’un autre type de handicap, sont contraints de « s’exiler » dans des établissements spécialisés à l’étranger, faute de place en France. Une pratique à laquelle le gouvernement entend mettre fin en débloquant 90 millions d’euros.
90 millions d’euros pour « des solutions alternatives à la hauteur des besoins des personnes et des familles » : C’est le budget 2020 de la Sécurité Sociale qui le prévoit et c’est a priori une bonne nouvelle pour tous ceux qui vivent dans des établissements spécialisés de l’autre côté de la frontière (souvent en Belgique), à cause du manque de moyens en France.
Avec 20 millions dès 2020 et 90 millions d’euros au total sur 3 ans, le gouvernement veut en priorité s’adresser aux régions les plus concernées par ces exils massifs : l'Ile-de-France, les Hauts-de-France et le Grand-Est. Seulement, rien n’a encore été mis concrètement derrière cette annonce et le mot alternative peut faire peur.
Justement, l’Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (UNAPEI) a réagi à l’annonce en s’interrogeant, via un communiqué : « Que met-on derrière le mot alternative, concrètement ? ». Elle se demande également si ces annonces suffiront à « répondre à l’urgence » pour les familles.
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