Non ! Porter une perruque quand on est une femme qui souffre d’un cancer n’est pas une coquetterie. Et c’est pour ça qu’enfin, depuis le 2 avril, le barème de remboursement des perruques a été revu. Un avantage pour certains, pas pour tous. Le point sur la question.
Chaque année, environ 50 000 patients recourent à des prothèses capillaires, 9/10 sont des femmes. Elles y ont recours à la suite d’une chute de cheveux due à une chimiothérapie pour tenter de soigner un cancer ou une autre maladie grave. Si l’apparente réforme du remboursement des perruques annonce faire passer la prise en charge de 125 à 350 €, ce n’est pas si simple.
Depuis mardi 2 avril, les perruques destinées aux femmes atteintes de cancer seront mieux remboursées par la sécurité sociale, voire remboursées intégralement. Selon le ministère de la Santé, cet encadrement des prix profiterait à la très grande majorité des perruques prises en charge. Seulement voilà, le remboursement est dégressif au fur et à mesure que le produit gagne en qualité. Alors que leur prix varie énormément en fonction de la longueur et de la matière utilisée.
A noter que l’ancien forfait de remboursement de l’assurance maladie était jusqu’alors de 125 € deux fois par an.
Le risque : que certains perruquiers augmentent le prix de leur perruque d’entrée de gamme, sous prétexte qu’elle est remboursée 350 € !
Les prothèses dépassant 700 € ne seront plus du tout remboursés par la Sécu.
Et l’on peut craindre que les mutuelles cessent d’intervenir à leur tour. Alors que de telles perruques coûtent entre 800 et 2 000 € !
Problème : à ce prix-là, ces produits capillaires sont en cheveux entièrement naturels, donc plus confortables et qualitatifs. Cousues à la main, ce type de perruques permet d’éviter les démangeaisons et brûlures du cuir chevelu.
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